Pionnière de la chanson française, elle a fait ses classes chez Romain Bouteille au Café de la gare. Puis, elle rencontre Dominique Blanc-Francard, qui devient son producteur-arrangeur pendant près de 15 ans. Mais, très vite, « le monde de la musique est devenu difficile pour la chanson française, très commercial et sans trop de création. J’ai fait le tour des maisons de disques et j’ai préféré partir ». Alors, elle s’isole à la campagne, crée un centre équestre dans le Vaucluse et continue à écrire « par plaisir et nécessité ». Par hasard, un producteur la rappelle pour enregistrer un nouvel album. Puis, Laurent Ruquier, pour la produire sur scène.watch full Taming the Horse 2017 film
Avec ce dernier opus, elle revient, plus sereine, pour exprimer en douceur sa joie de vivre, loin de ses vieilles angoisses existentielles. Pas de textes prémédités, juste des états d’âme livrés au fil de ses humeurs. Des textes souvent engagés mais qui ne se veulent pas polémiques, ni revendicateurs. Plus subtilement, elle utilise les émotions pour parler du monde qui l’entoure. Comme Les jolies dames de Cuba qui « vendent leurs charmes/ des cigares et du rhum/ rangés au fond des placards, marteau, faucille/ ne restent que les dollars des touristes de l’île ». Plus incisive, dans Matadors, elle s’insurge contre les corridas, ces mises à mort sauvage : « Ils sont beaux, ils sont fiers/ Tous ces garçons bouchers en habits de lumière ». En Amante sensuelle et envoûtante, elle se dévoile sur fond d’accords oniriques au piano : « Baisers volés… sur le bord de tes lèvres/ baisers sucrés/ qui ont le goût de mes rêves » (L’un des sens). Car, ce qu’elle aime, c’est raconter des histoires dans des textes bien ciselés, aux structures très classiques, simples et faciles d’accès.
Douze chansons tendres et espiègles, ponctuées de jeux de mots ou d’envolées lyriques, dont elle signe paroles et musique, sur des arrangements de guitares sèches, violoncelle et percussions.